Course automobile sur circuit

Alimentation et sport automobile

Lespilotes automobiles sont des sportifs de haut-niveau qui exercent leur sports dans des conditions climatiques et environnementales délétères. Si le pilote ne gèrent pas au mieux son alimentation et sa préparation physique, cet environnement hostile pourr avoir un impact très important sur la performance. Nous analyserons ces contraintes puis vous donnerons quelques conseils nutritionnelspour vous préparer au mieux pour vos futures compétitions, que ce soit en Formule 1, courses d’endurance ou rallyes.

Les contraintes physiologiques du sport automobile

Peu d’études se sont attachées à étudier la physiologie des pilotes automobiles, que ce soit lors de rallyes, course d’endurance ou grand prix de Formule 1.

Système cardio-vasculaire et conduite automobile

Ces quelques études ont toutefois permis de montrer que le système cardio-vasculaire est fortement sollicité lors de ces compétitions du fait de la chaleur et de l’exercice.

En Formule 1, par ex, des auteurs ont relevés des fréquences cardiaque de 200 bat/min sur certains pilotes. C’est lors des virages, lorsque l’accélération est à son summum, que la fréquence cardiaque s’élève le plus. Ces niveaux de fréquence cardiaque peuvent être également atteint lors des épreuves spéciales de rallye.

Lors d’une étude menée chez des pilotes de supercar V8, des fréquences cardiaques >170 bpm ont été notées pendant plus de 46 % du temps de course.

Des risques de déshydratation accrus

Les fortes températures relevées dans les cabines des pilotes (jusqu’à 50 °c) sont une autre raison de l’élévation de la fréquence cardiaque. La sudation peut augmenter jusqu’à 2 litres/h, suivant les conditions climatiques. Il est vrai que les vêtements anti-feu des pilotes de Formule 1 ne favorisent pas la ventilation. Certains pilotes optent d’ailleurs pour une acclimatation les jours précédant les compétitions pour obtenir une meilleure thermorégulation (baisse du seuil de déclenchement sudation, réduction de la concentration en sodium de la sueur).

Lors des 24H du Mans, la perte de volume des fluides circulants a été estimée à 20 %. Ce type d’effort peut donc être associé à une déshydratation importante et donc à un risque de baisse des performances.

Autres sources de contraintes

Vibrations

Le corps des pilotes est également soumis à rude épreuve du fait des nombreuses vibrations et des accélérations-décélérations régulières.

Manque de sommeil

Typique des courses d’endurance sur 24 H ou des rallyes-raid, le manque de sommeil peut aussi perturber l’aptitude physique des pilotes.

La dépense énergétique du pilote automobile

Chez le pilote de formule 1, des dépenses de 11 à 17 MET ont été relevées soit des dépenses énergétiques d’environ 700 à 1000 kcal par heure. D’autres auteurs proposent une moyenne de 600 kcal en moyenne par heure de conduite. Ces valeurs correspondent à des dépenses d’activités très intenses. Il est vrai que les membres supérieurs sont fortement sollicités et en tension pendant toute la durée de l’épreuve.

Les filières énergétiques impliquées sont variables suivant le moment et le type de compétition mais il semblerait que la filière glycolytique lactique soit la filière principalement utilisée pour la fourniture d’énergie.

Quelle nutrition pour le pilote automobile?

Si les courses de Formule 1 durent 1h30, certains pilotes, comme les pilotes de rallye-raid peuvent conduire durant des journées entières. La dépense énergétique, étant très élevée pour ces sports mécaniques, il est donc crucial de fournir un apport énergétique adéquat à ces sportifs. L’apport énergétique pendant la course sera d’autant plus nécessaire que la course est de longue durée.

La préparation: des apports glucidiques conséquents

Quel que soit le type d’épreuve automobile, les niveaux de glycogène pré-compétition devront être élevés avant la compétition. En effet, la glycolyse (aérobie et anaérobie) sera le principal fournisseur d’énergie.

Les 3 derniers jours précédant une compétition, un régime hyperglucidique sera nécessaire pour augmenter le stockage du glycogène. Il devra être composé d’au moins 60 % de l’apport énergétique total en glucides, l’idéal étant d’atteindre 65-70 %. le pilote devra bien boire pour optimiser ce stockage.

La compétition

Pendant l’effort, l’apport hydrique et glucidique est nécessaire pour limiter la déshydratation et maintenir la glycémie.

Il semblerait que les pilotes de Formule 1 soient désormais équipés de systèmes hydriques automatiques qui leur permettent de s’hydrater dans leur cockpit. De même, certains pilotes de rallye utilisent des poches à eau. Les équipementiers regorgent d’imagination pour développer des systèmes d’hydratation qui s’adaptent notamment aux neck-brace (système de sécurité visant à réduire les fractures de la région cervicale).

Suivant le type d’effort, les pilotes pourront choisir une boisson glucidique et/ou des aliments solides ou semi-solides pour assurer leur apport énergétique. Comme les températures relevées dans les cockpits sont parfois extrêmes, il faudra en tenir compte pour assurer la bonne conservation et la fraicheur des boissons.

Les pilotes d’endurance devront développer des stratégies leur permettant de bien récupérer entre chaque session de pilotage. De même, ils devront veiller à maintenir leur vigilance notamment lors des relais de nuit. Pour ces raisons, la petite collation avant chaque relais pourra contenir des protéines.

La récupération

Les pilotes devront veiller à restaurer leurs stocks d’électrolytes et de nutriments. La réhydratation est également fondamentale étant donné les contraintes thermiques auxquelles ces sportifs sont soumis. De plus, ils devront lutter contre l’acidification de l’organisme en ingérant des boissons ou aliments alcalins.

Des boissons, riches en glucides, protéines, sodium et potassium et contenant des bicarbonates ou des citrates seront idéales pour la récupération. La réhydratation devra durer au moins 2 heures.

Le premier repas post-compétition devra faire la part belle aux glucides complexes et aux fruits et légumes. Des lipides de bonne qualité pourront également être apportés sous forme d’huile végétale par ex.

Bibliographie

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http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1724387/pdf/v035p00290.pdf

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