Légumes et graines

Train low, compete high : une nouvelle stratégie nutritionnelle pour les athlètes ?

Une nouvelle stratégie d’entrainement “train low, compete low” est sous le feu des projecteurs. Mais qu’en est-il vraiment ? Peut-on réellement tirer bénéfices de cette nouvelle forme d’entrainement ?

Train low, compete high : s’entrainer avec de faibles réserves de glycogène

Soumettre son corps à des entrainements avec de faibles réserves de glycogène, voilà la base du concept « train low, compete high ».  L’objectif de ces entrainements en état de déplétion glycogénique est de favoriser l’adaptation du corps en créant un stress supplémentaire.

Pour y parvenir, il suffit de s’entrainer soit le matin à jeun, soit en fin de journée, après un premier entrainement visant à épuiser les réserves glycogéniques ou encore en consommant un régime pauvre en glucides.

Dans une interview, Louise BURKE, nutritionniste australienne, indique que de telles séances d’entrainement ne peuvent être réalisées qu’à faible intensité, ce qui limite d’autant leur usage. Elle conseille d’ailleurs de les réserver lors d’une reprise ou après une blessure.

Les compétitions sont quant à elles réalisées après saturation des réserves énergétiques en glycogène (compete high).

De réels effets sur la performance ?

Plusieurs auteurs ont pu montrer que les entrainements réalisés avec un faible stock de glycogène permettaient de favoriser des adaptations métaboliques. Ainsi, il est  possible d’observer une augmentation des enzymes et transporteurs impliqués dans les métabolismes des glucides et des lipides.

Par contre, les effets des ces adapations sur la performance sont beaucoup plus discutés, notamment chez des athlètes de bon niveau. Pourquoi ? Certains auteurs ont supposés que les effets sur la performance sont trop faibles pour être perceptibles en laboratoire, dans des conditions complétement différentes de la réalité du terrain.

Dans l’état actuel des connaissances, il est préférable d’utiliser ce type d’entrainement avec parcimonie, uniquement dans le but de favoriser certains processus adaptatifs et toujours en choisissant de faibles intensités de travail.

D’autres recherches semblent nécessaires pour valider définitivement l’utilité de tels entrainements en fonction du type de sport.

Bibliographie

Burke LM. Fueling strategies to optimize performance: training high or training low? Scand J Med Sci Sports. 2010

 

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