Dietetique sportive
Que mangent les coureurs éthiopiens ? Des repas riches en glucides !
Après celle des coureurs kenyans, c’est l’alimentation des coureurs des hauts plateaux éthiopiens qui vient d’être décortiquée lors d’une récente étude. Leur repas et boissons ont été quantifiés et analysées afin de connaitre leurs habitudes alimentaires.
Des apports énergétiques élevés pour les coureurs éthiopiens
Il ressort de cette étude que l’apport énergétique moyen de ces coureurs est d’environ 3200 kcal/jour. Les deux séances d’entrainement au programme, l’une le matin avant le petit-déjeuner et l’autre en soirée, leur permettent de maintenir un poids stable
Des repas riches en végétaux et céréales
Les repas des éthiopiens font la place belle aux végétaux : 88 % de l’ensemble des repas est composé de végétaux et céréales. Leur petit-déjeuner se compose de : lait, porridge, omelette et pain. Quant aux repas principaux, ils sont composés majoritairement de lentilles, riz, pâtes agrémentés de viande uniquement deux fois par semaine. Les athlètes mangent les quantités qu’ils souhaitent.
Un apport de glucides important dans l’assiette des coureurs éthiopiens
Les apports énergétiques des coureurs éthiopiens sont majoritairement réalisés par les glucides qui représentent, en moyenne, 64 % de l’apport énergétique journalier (AET). L’apport en lipides est relativement faible : 23 % de l’AET. Quant aux apports protéiques, ils se font majoritairement par des sources végétales et représentent environ 12 %.
Pas de boisson pendant l’entrainement en Ethiopie!
Un des points marquants de cette étude est qu’il ressort que les coureurs ne boivent pas du tout avant ou pendant l’entrainement. Leur consommation de boisson est d’environ 1.7 l par jour et se compose principalement d’eau. On est loin des recommandations!
Conclusion : une alimentation riches en végétaux et peu de boisson
Voila comment nous pourrions résumer le mode alimentaire de ces coureurs des hauts plateaux éthiopiens! Suite à cette étude, j’ai envie de m’interroger sur leurs faibles apports hydriques. Gagneraient-ils à s’hydrater pendant l’entrainement ? Ce pourrait être un sujet de recherches futures qui pourrait nous permettre d’aller plus loin dans la compréhension des relations entre hydratation et performance. Qui s’y colle ?!!! Bibliographie
Beis LY, Willkomm L, Ross R, Bekele Z, Wolde B, Fudge B, Pitsiladis YP.Food and macronutrient intake of elite Ethiopian distance runners. J Int Soc Sports Nutr. 2011 May 19;8(1):7