Florian SCHAFER

Florian SCHAFER triathlète : interview !

Florian SCHAFFER, triathlète originaire d’Oyonnax,dans l’Ain, vous livre ici ses secrets d’entrainement et vous explique sa gestion de l’alimentation pour les triathlons longue distance…Une interview à lire si vous êtes fans d’Iron man!

Interview de Florian Schafer triathlète

Bonjour Florian, peux-tu te présenter rapidement ?

Natation triathlon
Natation triathlon Crédit photo : Florian SCHAFFER

J’ai 28 ans et je suis triathlète amateur originaire d’Oyonnax dans l’Ain. Je suis actuellement éducateur sportif au sein de la ville d’Oyonnax, poste que j’occupe depuis maintenant 3ans, et faisant suite à un cursurs universitaire de 5 ans à l’UFRSTAPS de Lyon au cours duquel j’ai acquis une Maîtrise STAPS « Préparation Physique, Mentale, et Réathlétisation », ainsi qu’un Master Recherche en Physiologie appliquée à l’exercice.

Depuis combien de temps pratiques-tu le triathlon ? Quelles est ta distance de prédilection et quel est ton palmarès ? De quelle discipline viens-tu ?

Je pratique le triathlon depuis l’âge de 15 ans, après avoir pratiqué la natation dès mon plus jeune âge (6 ans). Ma distance de prédilection a été dans un premier temps le triathlon Courte Distance (1,5 kms de natation / 40 kms en vélo / 10 kms en course à pied).
A 25 ans, j’ai décidé de me lancer sur le format Demi Ironman (1,9 kms de natation / 90 en vélo / 21,1 en course à pied), puis en 2010, sur le format Ironman. Mon meilleur résultat à ce jour reste mon titre de champion du monde amateur acquis dans mon groupe d’âge (25-29 ans) sur le format Demi Ironman en 2009, (Clearwater, Floride).

Comment s’organise ta saison sportive ?

Ma saison sportive s’organise généralement en 2 macrocycles (cycles de travail de plusieurs mois) ponctués, à chaque fois, par un objectif majeur. Je participe aussi à de nombreuses compétitons de préparation qui se déclinent en objectifs secondaires, voire en compétitions d’entraînement, qui sont, elles, abordées sans période d’affûtage spécifique.

Quel est ton entrainement type et la répartition du temps passé entre les 3 disciplines ?

Globalement, ma semaine est agencée de la façon suivante :

  • Natation : 5 à 6 séances, soit 5 à 6 heures / semaine.
  • Vélo : 4 à 6 séances, soit 8 à 15 heures / semaine.
  • Course à pied : 5 à 6 séances, soit 5 à 6 heures semaine.

Je travaille souvent sur des cycles de travail de 3 semaines, avec : 2 semaines de charge (20 à 25h hebdomadaires), et 1 semaine de repos relatif (6 à 12 heures). J’essaie de placer au moins une séance de qualité (séance VMA ou seuil « lactique ») par semaine dans chaque discipline.

Adoptes-tu une alimentation particulière pendant les jours d’entrainement ?

Mon alimentation est assez « stéréotypée ».
Au petit déjeuner : thé, pain complet, beurre, miel et confiture.
Au déjeuner : Crudités ou légumes cuits « vapeur » à volonté + Féculents (pâtes complètes) environ 300 g de pâtes cuites.
Au dîner : légumes cuits ou crudités à volonté, une petite dose de féculents + une protéine (oeufs / poisson / viande blanche / et quelque fois viande rouge).
J’essaie, dans la mesure du possible, de consommer des produits bio et locaux. Concernant les compléments alimentaires, je prends, de temps en temps, de la spiruline.

En vue d’une compétition, changes-tu tes habitudes alimentaires ?

En vue d’un objectif majeur, je suis attentif à bien prendre ma ration de féculents les 2 à 3 jours précédents la course. A part cela, mon régime alimentaire reste sensiblement le même. J’ai déjà essayé le régime dissocié scandinave, sans réel succès !

De quoi est composé ton petit déjeuner, le matin d’un triathlon ?

Un petit déjeuner classique me convient bien s’il est consommé 2 heures minimum avant la course. Parfois, je déjeune « salé », notamment, de la semoule assaisonnée avec de l’huile d’olive. Je ne suis pas adepte de produits type « gâteau sport ».

Est-il possible de t’alimenter avant ou pendant la natation ? Comment gères-tu cette première épreuve d’un point de vue diététique ?

Je ne prends rien avant et pendant l’épreuve de natation. Rien avant par choix, et rien pendant car la natation dure maximum 55 minutes sur le format le plus long (ironman), ce qui ne nécessite pas un ravitaillement.

Ensuite, sur le vélo et en course, manges-tu la même chose ou changes-tu en fonction de la discipline ?

Sur les formats longue distance, en vélo, je consomme un mix de solide (barres énergétiques) et de «semi-liquide » (gels énergétiques). Par contre, au niveau liquide, je consomme exclusivement de l’eau.
En course à pied, je ne prends que des gels, car plus digestes. Sur les formats courts, je ne consomme que des gels sur les épreuves de plus de 1h30. En dessous, je ne consomme que de l’eau.

Au total, quelle quantité de boisson peux-tu ingérer dans une épreuve comme un Iron Man ?

Sur la partie vélo : 1 litre par heure environ. Soit 5 litres. Il est plus difficile de quantifier pour la course à pied car l’athlète ne garde pas sa bouteille en permanence sur lui. J’estime à environ 2 à 3 litres sur le marathon. Au total, cela doit faire environ 7 à 8 litres ingérés pour un triathlon ironman.

Sur les longues distances, de nombreux athlètes sont régulièrement dégoutés par les saveurs sucrées. As-tu déjà été confronté à cette problématique? Si oui, comment l’as-tu résolue ?

Je n’ai jamais été gêné par les saveurs sucrées. J’évite par contre les produits beaucoup « trop » sucrés, qui ont tendance à être écœurants. Ce pour cela qu’il est important de connaître quel type de produit convient à tel athlète pour éviter d’éventuels désordres digestifs lors de la course.

Pour terminer, peux-tu nous décrire ton alimentation dans les heures qui suivent la compétition. Fais tu attention à la récupération ?

J’ai tendance à « négliger » la partie post compétition. Comme on le dit si bien : « après l’effort, le réconfort » et j’avoue que je ne me prive pas après un effort long et intense ! Je craque souvent, et n’hésites pas à consommer des repas plus copieux, et plus « gras » qu’à l’habitude.
Après un objectif majeur, en fin de saison par exemple, c’est encore pire : ce ne sont plus les heures qui suivent la compétition qui sont négligées, mais, plutôt les jours suivants ! C’est la période de régénération, tant sur le plan physique (avec une réduction drastique du volume d’entraînement) que sur le plan psychologique avec des entorses assez fréquentes au niveau du régime alimentaire !
Merci beaucoup Florian pour avoir répondu à toutes ces questions et permis de mieux connaitre l’alimentation des triathlètes spécialistes de longues distances.

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