Séance d'aviron

Nutrition et aviron de compétition

L’aviron est un sport exigeant et à catégorie de poids. Les rameurs doivent donc optimiser leur masse corporelle en fonction de leurs objectifs sportifs. En ce sens, la nutrition doit faire partie intégrante de la préparation du rameur.

Cette fiche conseil vous aidera à vous alimenter au mieux pour préparer une compétition d’aviron.

Aviron et gestion du poids du rameur.

Des catégories de poids à respecter

Comme tout sport à catégorie de poids, l’aviron nécessite une gestion rigoureuse du poids. Cette gestion du poids doit être planifiée, tout comme dois le faire un judoka, par exemple. Ainsi, si besoin, la perte de poids doit être progressive pour limiter la fonte musculaire et la fatigue générale et éviter les carences nutritionnelles.

Composition corporelle et aviron

Chez les athlètes participant de la catégorie des poids légers, le poids maximum autorisé est de 72.5 kg chez les hommes et 59 kg chez les femmes. De ce fait, ce sont souvent des athlètes de plus petite taille.

Quant au % de masse grasse relevé chez les rameurs de haut-niveau, il tend à baisser avec les années. De nos jours, les % de masse grasse observés chez les rameurs élites (étude faite aux USA) sont de l’ordre de 5-9 % chez les hommes et 10-14 % chez les femmes.

Plus globalement, chez des rameurs réguliers, les % seraient de 6-14 % chez les hommes et 12-18 % chez les femmes.

Alimentation et compétition d’aviron

Les aspects énergétiques de l’aviron

L’aviron est un sport intense qui fait principalement appel aux voies glycolytiques aérobies pour la fourniture d’énergie. En effet, l’effort dure en moyenne 5 à 10 min pour des distances de 2000m. Vous devez donc faire attention à bien optimiser vos réserves glucidiques avant une compétition notamment grâce à un régime hyperglucidique.

Que manger avant une compétition d’aviron ?

L’objectif de la collation est d’apporter de l’énergie au corps avant la compétition.

Elle doit être digeste et énergétique. Vous trouverez un exemple de collation dans l’article consacré au repas d’avant compétition.

Si vous êtes en catégorie poids légers avec un poids à la limite haute, manger une collation avant la pesée peut s’avérer compliqué. Dans ce cas, je vous conseille d’opter pour une collation à base de glucides simples (environ 50-75 g) juste avant le départ (pendant l’échauffement). Cette stratégie devra être testée auparavant à l’entrainement pour être sure qu’elle ne provoque pas d’hypoglycémie réactionnelle.

Prévenir les risques de déshydratation pendant une compétition d’aviron

La pratique de l’aviron s’accompagne, comme pour tout autre sport, d’un risque de déshydratation. Ce risque est prédominant l’été quand les températures sont élevées.

Toutefois, sur des distances de 2000m, il a été montré que cette déshydratation ne s’accompagnait pas forcément d’une baisse des performances. Par contre, le risque d’impact sur l’immunité est bien réel. Mieux vaut donc ne pas trop se déshydrater !

Pour cela, il convient de prévoir de la boisson en quantité suffisante avant de démarrer votre compétition. Une boisson d’attente à base de fructose sera idéale pour favoriser l’assimilation de l’eau et des glucides et limiter les risques d’hypoglycémie.

Quant à l’intérêt d’une éventuelle prise de bicarbonates (ou de citrates) avant le départ, les données actuelles ne sont pas consensuelles. Le mieux est de tester au préalable ses effets et son impact sur vos performances. La prise de bicarbonates devra être fractionnée pour limiter les désagréments digestifs.

Après la compétition d’aviron : il faut penser à récupérer !

Comme pour tout sport, la récupération doit permettre un retour rapide à l’équilibre surtout si vous enchainez les régates dans la journée.

Vous devrez veiller à :

–          Vous réhydrater

–          Refaire vos stocks d’énergie

–          Alcaliniser le sang

–          Restaurer les électrolytes

Pour vous aider à bien récupérer, je vous invite à lire ma fiche conseil dédiée à la récupération.

Avec une bonne récupération, vous retrouvez plus rapidement toute vos capacités pour une nouvelle régate !

Bibliographie

Hagerman F and Toma K. Physiological Evolution of the Rowing Athlete: a 25-year Study FISA Coaching Development Programme Course – Level III

Jeukendrup AE and SC Killer. The myths surrounding pre-exercise carbohydrate feeding. Ann Nutr Metab 2010 57(2):18-25

Jeukendrup AE, and Gleeson, M. Normal ranges of body weight and body fat. Human Kinetics. Sport Nutrition, Second Edition.  2009 Human Kinetics. Sport Nutrition, Second Edition.  2009

Kupcis PD, Slater GJ, Pruscino CL, Kemp JG. Influence of sodium bicarbonate on performance and hydration in lightweight rowing. Int J Sports Physiol Perform. 2012 Mar;7(1):11-8.

Penkman MA, Field CJ, Sellar CM, Harber VJ, Bell GJ. Effect of hydration status on high-intensity rowing performance and immune function. Int J Sports Physiol Perform. 2008 Dec;3(4):531-46.

Stellingwerff T, Maughan RJ, Burke LM. Nutrition for power sports: middle-distance running, track cycling, rowing, canoeing/kayaking, and swimming.  J Sports Sci. 2011;29 Suppl 1:S79-89.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.